Les offres d’ebooks 2016
Les plateformes d’agrégateurs pluridisciplinaires
Les plateformes d’agrégateurs spécialisés
Les offres de dictionnaires et encyclopédies
Quelques données chiffrées (données ERE - 2014)
Prêt numérique en bibliothèque - PNB
Dans le cadre de cette synthèse, on ne prendra en compte que les offres d’ebooks négociées par le consortium Couperin, pour l’année 2016.
Ce document accompagne le comparateur disponible sur le site http://www.couperin.org/groupes-de-travail-et-projets-deap/ebook/comparateur-e-book.
Vous ne trouverez dans ces documents que les offres proposant uniquement des ebooks et non pas les offres hybrides.
Les offres d’ebooks stricto sensu peuvent toujours être réparties en 3 grandes catégories :
● Les plateformes d’agrégateurs pluridisciplinaires
● Les plateformes d’agrégateurs spécialisés
● Les plateformes d’éditeurs
Avant de présenter les différentes offres, nous allons décrire brièvement les différents modèles tarifaires que vous pourrez rencontrer :
○ Brill online SHS
○ Cairn ebooks
○ Classiques Garnier numérique
○ Dawsonera
○ De Gruyter
○ Ebooks on ebscohost
○ E-librairie Droz
○ Elsevier EBS ebooks
○ Harmathèque
○ InteLex Past Masters
○ Lecture notes in mathematics
○ Numérique Premium
○ OpenEdition Freemium for Books
○ Oxford university press - ebooks
○ Proquest ebooks central
○ Springer ebooks
○ Wiley Blackwell ebooks
○ Académie de droit international - RCADI
○ Bibliothèque numérique ENI
○ Brill online SHS
○ Cairn ebooks
○ Classiques Garnier numérique
○ Cyberlibris
○ Ebooks on ebscohost
○ E-librairie Droz
○ E-library ebooks Masson
○ Elsevier EBS ebooks
○ Harmathèque
○ Immatériel
○ Le Robert dictionnaires numériques
○ Maitron
○ Numérique Premium
○ OpenEdition Freemium for Books
○ Oxford university press - ebooks
○ Proquest ebooks central
○ Safari technical books online
○ Wiley Blackwell ebooks
○ Ebooks on Ebscohost
○ Elsevier EBS ebooks
○ Ebooks on Ebscohost
○ InteLex Past Masters
○ Oxford university press - ebooks
○ Proquest ebooks central
○ Proquest ebooks central
Le diagramme ci-dessus reprend les répartitions des différents modèles tarifaires des offres négociées Couperin pour 2016. Les offres traditionnelles d’abonnement et/ou d’achats y sont majoritaires.
● Cyberlibris (5 bouquets)
● Dawsonera diffusée par Dawson ou Erasmus
● Ebooks on Ebscohost (NETLIBRARY)
Ce sont les plateformes où l’on trouve le plus grand nombre de titres.
Il convient de rappeler que ces agrégateurs dépendent des éditeurs et ne sont donc pas complètement maîtres de leur offre. Détenteur des droits exclusifs, un éditeur peut choisir de changer son modèle économique ou la politique d’accessibilité à ses ebooks.
On différenciera Cyberlibris, Immatériel et OpenEdition qui offrent de nombreux titres en français des autres agrégateurs où les ouvrages en anglais sont très largement majoritaires. Néanmoins, ces derniers ont compris que les institutions françaises souhaitaient acquérir des ouvrages en langue française pour les étudiants en 1er cycle et essayent donc de travailler avec les éditeurs français.
Seul Dawsonera ne propose que de l’achat pérenne.
Les autres agrégateurs de cette catégorie proposent soit de l’achat, soit de l’abonnement.
A l’exception de Cyberlibris, Immatériel et OpenEdition, ils proposent également des modèles alternatifs d’acquisition tels PDA, EBS…
Sans rentrer dans le détail de chaque Licence, nous attirons votre attention sur des modèles tarifaires variés : par nombre d’accès simultanés ou par crédit… Il est donc difficile de comparer les tarifs des ebooks présents sur différentes plateformes car les modalités peuvent être différentes...
Tous ces agrégateurs fournissent les mêmes services sur leur plateforme : accès distant, impressions (souvent limitées), copier-coller (souvent limités également), lecture sur tablette.
En ce qui concerne les téléchargements, cette option n’est pas proposée par Cyberlibris, ni par Immatériel.
En ce qui concerne les DRM, la situation est partagée : Cyberlibris, Elsevier, OpenEdition et Immatériel n’en imposent pas , Dawsonera et Ebsco oui (chronodégradabilité, tatouage numérique).
Seul Immatériel ne propose pas la fourniture de statistiques d’usage aux normes Counter (mais ce fournisseur propose quand même des statistiques non-Counter) ; en revanche tous fournissent des notices Marc.
L’ensemble de ces fournisseurs permettent d’insérer des liens dans les résolveurs de liens et tous autorisent des méta-données et du plein texte dans les outils de découverte.
En ce qui concerne l’usage des données dans les outils de plagiat, Ebsco et Elsevier ont répondu par la négative.
Enfin, seul OpenEdition effectue un dépôt des fichiers en archive institutionnelle (quand l’éditeur a donné son accord).
Cette catégorie regroupe les offres suivantes :
● Cairn ebooks (sciences humaines et sociales)
● Numérique premium (histoire et sciences humaines)
● Safari technical books online (sciences et techniques)
Seul Safari ne propose que l’abonnement, les 2 autres proposent l’abonnement et l’achat (au titre à titre ou aux bouquets selon les cas).
Aucun modèle alternatif d’acquisition n’est proposé.
On retrouve les mêmes services sur les trois plateformes : accès distant, impressions, copier-coller, lecture sur tablette…
Le téléchargement n’est possible que sur la plateforme de Cairn.
Dans cette catégorie de fournisseurs, on notera que seul Safari impose un accès soumis à DRM.
Tous les fournisseurs proposent des outils d’aide à la gestion : fournitures des notices Marc, formation, assistance, statistiques Counter.
En ce qui concerne l’usage des méta-données et du plein texte, la situation est plus hétérogène.
En effet, Numérique Premium et Safari ne permettent pas l’usage de leurs liens dans les résolveurs, à la différence de Cairn qui l’autorise. L’utilisation des méta-données et du plein texte dans les logiciels anti-plagiat et les outils de découverte n’est autorisé que par Cairn et Numérique Premium.
On notera enfin l’initiative de Numérique Premium qui est engagé avec le tiers de confiance Lockss[1]. Mais il demeure confronté à la difficulté des éditeurs qui n’acceptent pas l’achat pérenne et ne déposent donc pas leurs fichiers...
Cette catégorie regroupe les offres suivantes[2] :
● Académie de droit international – RCADI
● Bibliothèque numérique ENI (informatique)
● Brill online (droit et SHS)
● Classiques Garnier numérique (littérature française)
● De Gruyter ebooks
● E-librairie Droz portail Calvin (philosophie, théologie)
● E-library Masson (médecine)
● Harmathèque (sciences humaines et sociales)
● Lecture notes in mathematics Springer (mathématiques)
● Oxford university press ebooks (pluridisciplnaire)
Cette catégorie regroupe le plus grand nombre d’offres car certains éditeurs préfèrent conserver la maîtrise de leur offre d’ebooks. Ces bases leur permettent également de créer un “effet de marque”.
Environ la moitié de ces plateformes ne propose qu’une seul modalité de souscription, l’autre moitié propose abonnement ou achat.
Seuls InteLex Past Masters et Oxford university press proposent des modèles d’acquisition alternatifs, à savoir, respectivement, le PDA et le PDA et l’EBS.
Toutes ces plateformes proposent peu ou prou les mêmes services aux usagers, à savoir, l’accès distant, la lecture sur tablette, les impressions (souvent limitées), les copier-coller… Le téléchargement est également possible, sauf sur les plateformes Droz et eLibrary Masson.
Les statistiques au format Counter sont proposés sur toutes les plateformes (à l’exception de Elnet et de l’Harmathèque). La fourniture de notices Marc sont indisponible uniquement chez Elnet et EM-Premium.
Seuls Masson, Elnet et Droz (en cours) ne permettent pas d’utiliser leurs liens dans les résolveurs.
En ce qui concerne l’utilisation des méta-données et plein-texte dans les outils anti-plagiat et de découverte, on notera que Masson, EM-Premium, Oxford et Droz (en cours) n’autorisent pas ces usages.
Cette catégorie comprend les offres suivantes :
● Le Maitron (histoire)
● Le Robert dictionnaires numériques (langues)
Ces deux plateformes sont uniquement accessibles par abonnement.
Elles sont accessibles sans DRM.
Le téléchargement n’est disponible qu’en partie sur Le Robert et pas du tout sur le Maîtron.
Le Maîtron ne propose de statistiques au format Counter.
A la lecture de ces offres, on constate que si les modèles tarifaires varient entre abonnement et achat, les services proposés aux usagers et aux professionnels sont globalement bons et sensiblement les mêmes d’une plateforme à l’autre.
Les DRMs ne sont pas majoritaires puisqu’environ la moitié des plateformes d’agrégateurs pluridisciplinaires et des éditeurs fonctionnent désormais sans DRM. On constate régulièrement auprès de nos usagers que la complexité de l’accès à l’ebook est un frein pour eux : il convient donc d’inciter les éditeurs / fournisseurs à les limiter.
On constate que les modèles d’acquisition alternatifs, type PDA et EBS, sont présents majoritairement chez les agrégateurs pluridisciplinaires et quasiment absents des plateformes d’éditeurs.
En 2014, les sommes dépensées pour les ressources négociées en ebooks représentaient 3.88% du montant total des dépenses en ressources numériques et 1.25% pour les ressources non négociées.
Il a été possible en 2015 d’établir à partir des données ERE une extraction des principaux éléments du marché :
- les dépenses des membres de Couperin ont représenté un peu plus plus de 1,7 M € en achat pérenne ; les dépenses d’ebooks en abonnement représente 3 m €
- les achats se concentrent sur quelques très gros acteurs, avec une forte prégnance de l’offre francophone, à l’exception de quelques très grands groupes internationaux dont l’offre est très proche de celle des revues en termes d’ergonomie d’utilisation, et qui proposent des modèles d’achat pérenne
- les disproportions entre CA réalisé et nombre d’établissements abonnés pour certaines ressources montrent bien l’atypicité de ce marché. En effet, certains fournisseurs comptent un grand nombre d’établissements abonnés, mais réalisent un CA proportionnellement plus faible. Ce phénomène est plus particulièrement marqué dans le domaine des acquisitions pérennes.
- si les montants sont faibles, il ressort de cette extraction que la majorité des établissements proposent désormais une offre d’ebooks, mais avec des politiques documentaires très diverses, en particulier la présence de ressources de niche.
Cette première exploitation des données ERE a permis de disposer d’informations sur le marché auparavant inconnues. Il semble indispensable de continuer à travailler à leur exploitation, afin d’anticiper les évolutions du marché et les positions des acteurs. Par ailleurs, on ne peut qu’espérer un affinement de cette enquête : plusieurs ressources n’apparaissent ainsi pas, en raison de différents biais (classification, offre couplée avec des revues).
Dernier point à signaler : les dépenses de frais de plateforme agrégés apparaissent comme très loin d’être négligeables. Elles ne peuvent à terme que peser davantage sur le budget des établissements.
En dépit de la décision de la CJUE de condamner la France suite à l’harmonisation du taux de TVA sur le livre électronique, le taux de TVA réduit a été reconduit pour 2015 et inscrit au Projet de loi de Finances 2016. La Commission européenne devrait pour sa part renoncer à poursuivre la France, le projet d’une harmonisation communautaire étant, avec toutes les précautions de vigueur, probable au nom du principe de “neutralité fiscale” (un bien identique ne devant pas être pénalisé par des taux d’impositions différents).
Cette décision devrait rassurer les acteurs du secteur et permettre une extension des taux de TVA réduit. Il ressort en effet de l’enquête ERE que, par crainte d’une condamnation fiscale ou par stratégie commerciale, les fournisseurs appliquent des taux de TVA extrêmement variables : 5.5 %, 20%, voire des taux mixtes (14%, 8,5%...) calculé sur la distinction entre frais liés la propriété intellectuelle (5.5%) et frais de mise à disposition qui sont considérés comme une prestation de service à 20%.
Il est néanmoins souhaitable que cette mesure ne se limite au livre au sens strictement homothétique.
Pour rappel, voici comment fonctionne PNB[4], en fonctionnement dans 59 bibliothèques en 2015 :
Après avoir été informé des modèles économiques à l’étude, Couperin a publié le 14 mars 2014 un communiqué indiquant que le projet PNB ne convenait pas aux établissements de l’Enseignement supérieur, à cause des éléments suivants :
Suite à ce communiqué, une rencontre a été organisée entre Dilicom, le département Etude et Prospectives de Couperin et des membres de la CeB. Les éditeurs ont annoncé en janvier 2016 avoir accepté de fournir leur offre aux bibliothèques universitaires. Il s'agit maintenant de trouver des bibliothèques prêtes à participer à ce dispositif : l'expérimentation des modèles permettra de faire jouer l'offre et la demande et de sélectionner les propositions les plus pertinentes. Ainsi, on peut espérer une évolution progressive des modèles pour l'Enseignement supérieur.
Des discussions pourraient être ouvertes avec les « e-diffuseurs ». Ces nouveaux acteurs, comme « e-pagine » ou « feed-book » sont des libraires numériques.
Dernière évolution souhaitée : Couperin demande une modification de la gouvernance de PNB, et qu'une instance de concertation entre éditeurs, distributeurs et bibliothèques émerge.
[2] L’offre Bibliothèque numérique Dalloz ne sera pas présentée ici car elle dépend du groupement de commande Dalloz : pour en savoir, plus consulter le site Couperin.org / négociation Dalloz
[3] 239 établissements concernés, 168 répondants
[4] Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de Dilicom qui publie un bilan de l’année 2015 de PNB : Dilicom - Le Prêt numérique en bibliothèques (PNB ) - Disponible sur <https://dilicom-prod.centprod.com/informations/article.html?code=doc55ed729245ce7e51c7a17a80> (consulté le 30 mars 2016)
[5] Laurent Soual : Bibliothèques : tout savoir sur le projet PNB in Archimag - Disponible sur <http://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2015/10/13/bibliotheque-tout-savoir-comprendre-projet-pnb> (consulté le 30 mars 2016)