Les recommandations de ce rapport présentent un certain nombre de mesures importantes que les fournisseurs de contenu peuvent adopter pour améliorer le transfert de données entre les membres de la chaîne d'approvisionnement des ressources électroniques. Le Groupe de travail NISO/UKSG KBART estime toutefois que de nombreuses mesures peuvent être prises par tous les participants pour améliorer encore l'expérience de l'usager avec leurs résolveurs de liens et bases de connaissances.
Ces propositions sont les suivantes:
- Définitions des mises à jour globales vs. locales (voir chapitre 7.1.1)
- Transfert des métadonnées spécifiques aux consortiums
- Transfert des métadonnées spécifiques aux établissements
- Documentation des recommandations pour le transfert des métadonnées des contenus non-textuels
- Evaluation du transfert de métadonnées pour les livres électroniques
- Suivi et application de la conformité avec les recommandations KBART
- Echange des données d’un ERMS
Le Groupe de travail KBART est ouvert à toute proposition émanant des utilisateurs de ses recommandations quant aux directions à emprunter pour le futur.
7.1 Les recommandations et discussion plus poussée
7.1.1 Les différences entre les aggrégateurs et les fournisseurs de contenus individuels
Veuillez noter que les questions de couverture pour les revues électroniques et bouquets de revues électroniques sont très différentes des questions de couverture pour un titre au sein d'une base de données agrégées. Tous les abonnés d'un bouquet ont les mêmes droits pour les mêmes titres. Les bibliothèques louent simplement l'accès aux collections créées par des agrégateurs de bases de données. Lorsque du contenu est ajouté ou supprimé, il l’est pour tous les établissements qui souscrivent à ce forfait, fréquemment à leur insu. En conséquence, quand une erreur de couverture est découverte et que les données correctes sont vérifiées, l'erreur déterminée peut être corrigée en une fois dans la base de connaissances globale.
Cependant, concernant les revues électroniques souscrites individuellement, y compris celles qui appartiennent à des bouquets, les listes de titres et les droits d'accès à ces titres varient souvent d'un établissement et d’un contrat à l’autre. La base de connaissances globale ne peut que représenter les dates d'ensemble du contenu disponible pour le titre sur le site de l’éditeur. Les droits d'accès et les couvertures doivent être gérés client par client, soit dans une version personnalisée de la base de connaissances maître soit dans une copie de la base de connaissances installée localement et personnalisée par l'établissement. Les différences de couvertures d’une revue électronique par un client peuvent ne pas s’appliquer aux autres clients. Dans ce cas l'établissement mettra donc seulement à jour sa propre liste de ressources, et non la base de connaissances maîtresse.
Une vue d'ensemble de la chaine d'alimentation courante des données de la base de connaissances d’un résolveur de liens soulignera quelques-uns des nombreux défis à relever pour ceux qui tentent de tirer le meilleur parti des ressources électroniques par l'intermédiaire de liens OpenURL.
7.1.2 Les défis des collections consortiales
Les établissements qui achètent tout ou partie de leurs ressources électroniques par l’intermédiaire de consortia de bibliothèques rencontrent, lors du transfert des métadonnées, des complications supplémentaires introduites par les achats dans le cadre consortial. Les consortia de bibliothèques ne sont pas identiques entre eux : certains offrent seulement un rabais de prix pour un produit existant et statique, tandis que d'autres créent des collections uniques de contenus de revues électroniques pour leurs membres. D'autres encore fournissent une possibilité d’achat élargi (dite “top-up”), par lequel les membres peuvent accéder à des ressources qu'ils n'avaient pas encore achetées.
Lorsque la commande effectuée via le consortium a une influence sur la sélection des ressources électroniques, le consortium a intérêt à pouvoir ventiler les spécificités de son achat via le gestionnaire de base de connaissances à tous ceux qui ont accès à ces ressources.
7.1.3 Le transfert de métadonnées propres aux établissements
En plus des défis rencontrés pour décrire les bouquets consortiaux, les établissements individuels ont souvent besoin d’apporter des modifications locales (couverture, titres actifs de leur fonds) aux ressources globales afin de faire correspondre les informations de couvertures des collections propres à un établissement. KBART entend se pencher dans une phase ultérieure sur les procédures de transfert de métadonnées des collections locales.
7.1.4 Le transfert de métadonnées de contenu non-textuel
Jusqu'à présent, KBART s'est concentré sur des recommandations qui régissent le transfert de métadonnées de contenu textuel (périodiques électroniques et e-books). Alimenter les bases de connaissances avec des métadonnées décrivant du contenu non-textuel devient cependant de plus en plus important.
7.1.5 Passage en revue des métadonnées pour le transfert des e-books
Les procédures documentées dans ce rapport permettent la création et le transfert de fichiers qui décrivent à la fois des fonds de revues et de livres électroniques. Les recommandations actuelles nécessitent d’être évaluées à la lumière d’éventuels commentaires des participants sur des champs qui décrivent le contenu des e-books.
7.1.6 L’échange de données pour les ERMS
Jusqu'à présent, KBART n’a abordé le problème de l’alimentation des bases de connaissances que pour les résolveurs de liens. Dans une phase ultérieure, le groupe de travail examinera les données supplémentaires requises pour alimenter les bases de connaissances d’ERMS avec les données relatives aux abonnements à des ressources électroniques.
7.1.7 Conformité avec les recommandations KBART
À l'heure actuelle, les membres du Groupe de travail KBART ne jugent pas utile de travailler à une norme structurée. Comme mentionné dans le chapitre 5, il existe des alternatives acceptables pour bon nombre des recommandations formulées dans ce rapport, et nous ne voulons pas imposer de travail supplémentaire aux établissements qui possèdent déjà une méthode efficace de diffusion de métadonnées. Cependant, nous souhaitons promouvoir les bonnes pratiques et signaler les problèmes rencontrés lors de la diffusion des métadonnées. Nous espérons que nos recommandations pourront être utilisées par les entreprises pour améliorer la communication avec les autres acteurs de la chaine.
Pour cela, le groupe de travail NISO/UKSG KBART recommande que ce document devienne un code de bonnes pratiques (similaire à celle du projet TRANSFER) que les entreprises sont invitées à adopter. Nous envisageons également de créer et rendre publique une liste des fournisseurs de contenus et développeurs de bases de connaissances qui sont capables d’envoyer et utiliser des données dans le format recommandé.